jeudi 28 février 2013

Le CHOIX de SOPHIE d'une vache laitière

Les vaches, comme les humains et tous les autres mammifères, ne produisent du lait que lorsqu'elles ont enfanté. En élevage, chaque année les vaches « laitières » sont inséminées pour donner naissance à un veau. Mère et nouveau-né sont séparés après 24h, malgré l'intensité du lien qui les unit.
Le récit ci-dessous raconte l'histoire d'une vache ayant donné naissance à des jumeaux et qui tenta de sauver l'un de ses petits, en effectuant un choix similaire à celui du personnage de Sophie dans le roman de William Styron, "Le choix de Sophie". Devant la menace de perdre ses deux enfants dans un camp d'extermination, Sophie avait été contrainte d'en livrer un dans l'espoir de sauver l'autre.
Les vaches laitières sont des mamans privées de leurs petits. Avant le verre de lait, il y a la douleur d'une mère et la détresse d'un nouveau-né.

                         vache et veau, une famille


Par le vétérinaire Holly Cheever
" J'aimerais vous raconter une histoire touchante et vraie. Après avoir obtenu mon diplôme à l'école vétérinaire de Cornell, j'ai fréquemment exercé dans les exploitations laitières de Cortland. J'y étais appréciée du fait de la douceur de mes interventions sur les vaches.
L'un de mes clients me sollicita un jour pour résoudre un mystère : la veille, dans une prairie, l'une de ses vaches Brune des Alpes avait mis bas pour la cinquième fois dans sa vie. Une fois rentrée à la ferme avec son nouveau-né, son veau lui fut retiré, et elle, conduite en salle de traite. Mais son pis était vide, et il le resta pendant plusieurs jours.
Après la naissance de son veau, cette vache aurait dû produire près de 47 litres de lait par jour. Cependant, et en dépit du fait qu'elle se portait bien par ailleurs, son pis restait vide. Elle partait au pré le matin après la première traite, revenait pour la traite du soir, et restait la nuit en prairie – c'était un temps où les bovins étaient autorisés à profiter un minimum de certains plaisirs au cours de leur vie – mais jamais son pis n'était gorgé de lait comme celui d'une vache qui a mis bas.
Je fus appelée deux fois sur place pendant la première semaine suivant son accouchement, mais je ne trouvai aucune explication. Finalement, le onzième jour, l'éleveur m'appela : il avait trouvé la réponse : la vache avait donné naissance à des jumeaux, et par un « choix de Sophie », elle avait livré l'un de ses veaux à l'éleveur et gardé l'autre dans un bois en bordure de prairie. Chaque jour et chaque nuit, elle retrouvait et nourrissait son petit – le seul qu'elle ait jamais pu garder auprès d'elle. Malgré mes efforts pour convaincre l'éleveur de laisser la mère et son petit ensemble, il lui fut enlevé et envoyé dans l'enfer des box à veaux.



Le « choix de Sophie » d'une vache laitière

Pensez un instant au raisonnement complexe élaboré par cette maman. Premièrement, elle se rappelait la perte de ses précédents petits et la conséquence de rentrer avec eux à la ferme : ne plus jamais les revoir (une situation déchirante pour toute mère mammifère). Deuxièmement, elle formule un plan et l'exécute : si ramener son veau à la ferme signifie le perdre inévitablement, alors elle installera et cachera son autre petit dans les bois, comme les biches, jusqu'à son retour. Troisièmement – et je ne sais comment l'expliquer – au lieu de cacher les deux veaux, ce qui aurait attiré la suspicion de l'éleveur (une vache gestante quittant la ferme le soir, la même vache revenant au matin non-gestante mais sans progéniture), elle lui en a donné un et gardé l'autre. J'ignore comment elle a pu faire cela – il aurait été plus probable qu'une maman désespérée tente de cacher ses deux petits.
Tout ce que je sais, c'est qu'il se passe derrière ces yeux magnifiques beaucoup plus de choses que nous, humains, n'avons jamais voulu voir. En tant que maman, qui ai pu élever mes quatre enfants, et n'ai pas eu à souffrir de la perte d'un seul d'entre eux, je ressens sa douleur."
Holly Cheever, Docteur en médecine vétérinaire
Vice Presidente du New York State Humane Association
traduit du site AllCreatures.org




http://blog.l214.com/2013/02/28/le-choix-de-sophie-d-une-vache-laitiere

mardi 26 février 2013

LE SCANDALE ALIMENTAIRE QUI S'ANNONCE



LE SCANDALE ALIMENTAIRE QUI S’ANNONCE



par Fabrice Nicolino

Que se passe-t-il vraiment dans l'univers de la viande industrielle ? Et que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Avant d'essayer de répondre, il est bon d'avoir en tête deux études récentes.

La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait - de vache, de chèvre ou d'humain - d'anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d'hormones et bien sûr d'antibiotiques. Le lait de vache contient le plus grand nombre de molécules.

La seconde, qui date de 2012, est encore plus saisissante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l'alimentation, en s'appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse.

Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ils y ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole, ou encore des fongicides.

Certes à des doses très faibles – en général –, mais, comme on le verra, la question se pose aujourd'hui dans des termes neufs.

On remarquera que, dans le scandale en cours, un mot a presque disparu : phénylbutazone. Cet anti-inflammatoire, on le sait, a été retrouvé dans des carcasses de chevaux exportés vers la France.

UNE FRAUDE ISOLÉE ?

Or la phénylbutazone est un produit dangereux, interdit dans toute viande destinée à la consommation humaine. S'agit-il d'une fraude isolée ? Ou bien, comme certains éléments permettent de l'envisager, d'une pratique tolérée par les autorités de contrôle ?

Nul besoin d'une vaste enquête pour avoir une idée de l'incroyable pharmacopée destinée aux animaux d'élevage. La liste des produits autorisés contient de nombreux douvicides (contre des vers parasites), anticoccidiens (parasites de l'intestin), anthelminthiques (vermifuges), hormones, vaccins, neuroleptiques et antibiotiques.

Sait-on comment l'oxytétracycline se mélange avec la gonadolibérine chez un poulet ? Comment le flubendazole se marie avec l'azapérone et les prostaglandines PGF2 dans la chair d'un porc ? Le thiabendazole avec le diazinon ou le décoquinate dans le sang d'une bonne vache charolaise ?

Aucune étude sur les effets de synergie de ces produits n'est menée. Il n'est pas dit qu'elles seraient possibles.

Lorsque c'est le cas, on découvre en tout cas un nouveau monde. Le 3 août 2012, la revue PloS One publiait un travail sur les effets combinés de trois fongicides très employés dans l'agriculture. Leur association provoque des effets inattendus sur les cellules de notre système nerveux central.

Commentaire de l'un des auteurs, Claude Reiss : "Des substances réputées sans effet pour la reproduction humaine, non neurotoxiques et non cancérigènes ont, en combinaison, des effets insoupçonnés."

Effets insoupçonnés, éventuellement cancérigènes, ouvrant la voie –peut-être – à des maladies neurodégénératives comme Parkinson, la sclérose en plaques ou Alzheimer.

Cette découverte est cohérente avec les grands changements en cours dans la toxicologie, qui étudie les substances toxiques.


source : le monde 25.02.2013

jeudi 14 février 2013

ENSEMBLE nous pouvons arrêter ça !





Grâce à « l'Initiative Citoyenne », les Européens peuvent prendre part à l'élaboration des politiques de la CEE : pour la PREMIÈRE FOIS, nous pouvons ABOLIR L’EXPÉRIMENTATION ANIMALE EN EUROPE !!!
Nous devons obtenir 1 million de signatures (dont 55 500 en France) nous avons jusqu’au 1er novembre 2013 pour faire entendre notre voix ! ALORS PARTAGEZ UN MAX SVP !!!

LIEN DIRECT VERS LE SYSTEME DE COLLECTE EN LIGNE :https://ec.europa.eu/citizens-initiative/ECI-2012-000007/public/signup.do?lang=fr

** httpS certifie la confidentialité de votre numéro d'identification
Vous y trouverez également le certificat de conformité ainsi que la déclaration de confidentialité **


/!\ On nous demande notre n° de carte d'identité, de permis de conduire ou passeport :
c'est NORMAL car c'est UNE COLLECTE de signatures OFFICIELLE réservée AUX RESSORTISSANTS EUROPÉENS et le site de la CEE est SÉCURISÉ ! Merci D'AGIR pour tous ces animaux qui souffrent !

Pour en savoir plus, voici le site de la consultation publique
http://www.stopvivisection.eu/fr

La SPA soutient STOP VIVISECTION !!!
http://www.spa.asso.fr/node/10165

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L'EXPÉRIMENTATION ANIMALE (ou vivisection) est une pratique INACCEPTABLE car elle impose une douleur et une souffrance illimitées à des êtres sensibles et sans défense, subissant des tortures pour fabriquer des cosmétiques, des produits ménagers, des médicaments, des cigarettes... pour les humains.

Conditions de vie déplorables, transports éprouvants, violences, enfermement, empoisonnement, brûlure, électrocution, privation de nourriture ou d’eau, mort lente et douloureuse…

Mais de plus en plus de SCIENTIFIQUES DOUTENT de la FIABILITÉ de l’expérimentation animale pour des produits utilisés par les humains. La vivisection représentent en fait un DANGER POUR LA SANTÉ HUMAINE et un frein pour le développement de nouvelles méthodes de recherche biomédicale réellement pertinentes pour l'homme.

Des méthodes alternatives existent depuis des années et sont approuvées par les scientifiques.

Les tests sur animaux ne sont pas aussi fiables, chaque année 20 000 personnes en France meurent des effets secondaires des médicaments pourtant testés sur animaux. Des dizaines de millions d'animaux sont sacrifiés en Europe pour la Recherche médicale sans véritable preuve d'efficacité !

Cette collecte de signature permettra de présenter une NOUVELLE DIRECTIVE visant à METTRE FIN définitivement à l'expérimentation animale et à rendre obligatoire, pour la recherche biomédicale et toxicologique, l'utilisation de données spécifiques pour l'espèce humaine, au lieu de données issues de l'animal.


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COMMENT AGIR :


1. SIGNER : https://ec.europa.eu/citizens-initiative/ECI-2012-000007/public/signup.do?lang=fr

2. RECUEILLIR DES SIGNATURES SANS INTERNET

- Télécharger directement le formulaire papier :https://apps.facebook.com/fichier-pdf/?v=148321
(Sinon vous pouvez passer par le site de l'Initiative Citoyenne par ici :http://www.stopvivisection.eu/fr/content/collecte-des-signatures-sur-papier-comment-obtenir-le-formulaire#)
et imprimez le sur papier blanc format A4 (attention pas utiliser le recto car pas valable)

- Obtenir un maximum de signatures avec le numéro 'identité des personnes (CI, passeport, permis)

- Imprimez la déclaration de protection des données
http://www.stopvivisection.eu/sites/default/files/declaration_protection_donnees_personnelles.pdf
( à remplir en le joignant avec les formulaires originaux contenant les signatures recueillies et une photocopie recto/verso de votre CI ou passeport)

- Envoyez le tout en RECOMMANDÉ avec Accusé de Réception avant le 30/09/2013 à l'adresse suivante :
Comitato organizzatore STOP VIVISECTION
c/o Segreteria Sonia Alfano
Viale Strasburgo, 382 - 90146 Palermo - Italie

3. DISTRIBUER DES TRACTS :
http://www.stopvivisection.eu/fr/content/flyer#FR

4. INVITER VOS CONTACTS, PARTAGER AU MAX

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POUR EN SAVOIR PLUS :

Manif le 19 janvier contre la vivisection à Gannat (France, 63) :
http://www.youtube.com/watch?v=7xtkOJIlQTY

"Coalition Anti Vivisection france"
http://www.facebook.com/groups/30950808989/

Explications sur les méthodes substitutives :
http://www.one-voice.fr/sante-sans-torture/developpement-des-methodes-substitutives/

témoignage d'un biologiste toxicologue sur les risques sur la santé humaine de l'expérimentation animale :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sFsX3Oobgik





dimanche 10 février 2013

Jane Goodall, Aucune ligne nette ne nous sépare des chimpanzés





Fidèle à son habitude, elle accueille l'auditoire par le cri du chimpanzé. Avant d'entamer une heure de récit ininterrompu sur son lien avec les animaux et la façon dont, de l'étude des grands singes, elle est passée militante, pour protéger ces espèces menacées, et la planète !
A 78 ans, Jane Goodall, 53 années d'études des chimpanzés derrière elle, continue d'arpenter la planète pour sensibiliser populations et dirigeants à leur sort, mais aussi à celui des peuples qui parfois ne les chassent que pour assurer leur propre survie, et à la nécessité de protéger l'environnement. La célèbre primatologue sera à Paris le 12 février pour rencontrer le public au cinéma Le Grand Rex en avant-première du film Chimpanzés de Disneynature, et le lendemain participera à un débat à Sciences Po.
Depuis plus d'un quart de siècle, dit-elle, je ne suis jamais restée au même endroit plus de deux ou trois semaines d'affilée, confie-t-elle. Tout est parti d'une conférence sur les chimpanzés aux Etats-Unis dans les années 80. Et de sessions sur les expérimentations médicales qu'ils subissaient et la destruction de leur habitat, le commerce de la viande de brousse. Je suis entrée (dans cette conférence) en tant que scientifique. J'en suis ressortie comme militante. J'ai commencé mon militantisme en Afrique, raconte-t-elle encore lors d'une conférence à Nairobi, là-même où, un demi-siècle plus tôt, elle allait rencontrer son mentor, le paléontologue Louis Leakey. Celui qui ferait de la jeune secrétaire passionnée des animaux qu'elle était, une primatologue.
Quand je voyageais à travers l'Afrique, je n'en apprenais pas seulement sur la nécessité de préserver les chimpanzés, les gorilles et les bonobos (tous les grands singes de la planète, avec les orang-outans d'Asie), poursuit-elle. J'en apprenais aussi sur les problèmes des populations africaines, j'apprenais de plus en plus sur la pauvreté, les violences ethniques et il me semblait que ces problèmes provenaient des temps coloniaux, relayés depuis par les multinationales à travers le monde. Alors je me suis dit, c'est bien de sensibiliser les gens à travers l'Afrique au sort des chimpanzés, mais c'est aussi très important de voyager en Europe, en Amérique du Nord, et maintenant de plus en plus en Asie, dit-elle encore. Et plus je voyageais, plus je découvrais ce qui n'allait pas.


Et la primatologue britannique de parler de la croissance exponentielle de la population humaine, du besoin toujours plus grand de terres, nourriture et logements. Mais aussi de la raréfaction des ressources en eau et du réchauffement climatique.
Quand je suis venue, pour la première fois en Afrique, et que j'ai volé au-dessus du Kilimandjaro, même en pleine chaleur estivale, il avait un grand chapeau de neige, se souvient-elle. J'ai lu l'autre jour qu'il valait mieux parler maintenant des poussières du Kilimandjaro. Nous avons volé, volé, volé (la planète) à nos enfants, poursuit-elle. Mais est-ce que vraiment nous n'y pouvons rien? Absolument pas. Pour cette experte mondiale des chimpanzés, qui, la première, a vécu aux côtés des primates, dans le parc tanzanien de Gombe, et, au fil des ans, a documenté leurs similitudes avec l'homme, quelque chose s'est détraqué. De prouesses comme celle d'envoyer un homme sur la lune, à la destruction de la nature, il semble qu'il se soit opéré une déconnexion chez l'homme. Une déconnexion entre cet esprit intelligent et la compassion, l'amour, le coeur humains.
Comment pouvons nous reconnecter les deux pour que l'humanité atteigne son potentiel ? interroge, pleine d'espoir dans les jeunes générations, la fondatrice de Roots and Shoots (Racines et Pousses), association de sensibilisation des jeunes à la protection de l'environnement et des animaux. Les jeunes influencent leurs parents, influencent leurs professeurs, grandissent et deviennent professeurs, et parents, ils grandissent et se mettent à faire des affaires, grandissent et deviennent politiciens.
Quand je regarde ces 53 ans de recherche presque ininterrompue dans le parc national de Gombe et que je réfléchis à ce qui me frappe le plus, c'est à quel point les chimpanzés sont comme nous, bien plus que ce nous pensions à l'époque, dit encore le Dr Goodall, évoquant notamment l'altruisme dont sont capables ces primates. Aucune ligne nette ne nous sépare des chimpanzés, de tous les grands singes, dont le comportement est très proche de celui des chimpanzés, et il n'y a aucune ligne nette entre les grands singes et les singes et les antilopes... Autrement dit, (entre nous et les animaux), nous avons tracé une ligne qui n'existe pas.




Jane, britannique née d’une famille londonienne plutôt aisée, s’est vue offrir une petite peluche de chimpanzé par son père. C’est sans doute de là qu’est né son amour des primates, amour qui l’a conduite au Kenya, quand elle avait 23 ans. Elle y devient presque aussitôt l’assistante d’un paléontologue kenyan, Louis Leakey. Elle apprend beaucoup sur le terrain et est d’une grande aide à Leakey, qui observe les mœurs des chimpanzés afin de décoder ceux des premiers hommes : il est convaincu qu’il y a des liens entre les deux. De retour à Londres pour une année d’étude intensive des primates avec les plus grands scientifiques, Jane est de retour en Tanzanie, où Leakey a reçu des subventions pour poursuivre ses études et envoyer de nouveau Jane étudier à Cambridge, où elle obtient un doctorat. Son esprit brillant est immédiatement remarqué puisqu’elle est l’une des huit personnes à avoir eu l’autorisation de poursuivre un doctorat sans avoir eu aucun diplôme auparavant!


Jane s’installe au Parc National de Gombe pour étudier les chimpanzés, en 1960. Elle s’immerge totalement dans la communauté des primates pour les observer et les comprendre. Elle va à l’encontre des théories courantes qui visent à penser que seuls les humains peuvent construire des outils et que les chimpanzés sont végétariens : elle observe l’ingéniosité des chimpanzés pour attraper leur repas. Ces derniers construisent littéralement des cannes à pêches pour attraper les termites dans les troncs d’arbres ! Elle révèle aussi la présence de comportements sociaux entre les chimpanzés tels que les encouragements, les chatouilles, et même un rite funéraire. Pendant toutes ces années, elle doit également lutter contre le braconnage qui décime les populations de primates en Tanzanie. En 1977, elle crée un Institut de protection et d’étude des primates, reconnu dans le monde entier.
Accusée d’anthropomorphisme par certains de ses pairs, elle ne se départit pourtant pas de ses méthodes scientifiques originales et controversées. Elle gagne tout de même de nombreuses récompenses pour le travail de toute une vie pour l’étude et la protection des chimpanzés. Jane Goodall, aujourd’hui âgée de 74 ans est loin d’avoir pris sa retraite ! Elle est aujourd’hui messagère des Nations Unies pour la paix.



PETITION ANTI-VIVISECTION  il nous faut 55000 signatures pour la france... 1,000,000 pour l'europe.
source :
https://ec.europa.eu/citizens-initiative/ECI-2012-000007/public/index.do?oct_path=%2Fsignup.do&lang=en&initiativeLang=en&oct_system_state=OPERATIONAL&oct_collector_state=true&currentLanguage=en

samedi 9 février 2013

CONSCIENCE des ANIMAUX


Une reconnaissance majeure pour les animaux - En juillet, d'éminents scientifiques ont signé la "Déclaration de Cambridge sur la Conscience" reconnaissant que les animaux non-humains sont des êtres conscients. Darwin affirmait, il y a cent
cinquante ans, qu’il n’y a pas une différence de nature mais de degré entre l’homme et les autres espèces animales. Pourtant, il y a encore quelques décennies, parler chez l’animal de conscience, c’est-à-dire des états supérieurs de l’activité intellectuelle, eût été inconcevable dans les milieux scientifiques. Il y régnait un climat de «mentaphobie» dénoncé par Donald Griffin, fondateur de l’éthologie cognitive. Ce temps semble définitivement révolu. A l’issue d’un congrès à l’université de Cambridge sur le sujet, des scientifiques internationaux renommés, dont Stephen Hawking, ont signé le 7 juillet une Déclaration de conscience des animaux (3), dont la conclusion est que «les humains ne sont pas les seuls à posséder les substrats neurologiques qui produisent la conscience. Les animaux non humains, soit tous les mammifères, les oiseaux, et de nombreuses autres créatures, comme les poulpes, possèdent aussi ces substrats neurologiques».

Le néocortex n’est donc plus considéré comme indispensable pour penser finement. Dès 1920, on a démontré que les abeilles utilisent des concepts mathématiques pour indiquer leur butin aux congénères. Or les insectes ne possèdent pas de cerveau mais des ganglions nerveux, de même que le poulpe, mollusque de génie ! Ces vingt dernières années, une avalanche de découvertes nous a réconciliés avec le règne animal dont nous nous croyions si éloignés. Les éléphants coopèrent pour trouver des solutions. Les rats estiment plus urgent de délivrer leurs congénères enfermés que de déguster des friandises. Les chimpanzés apprennent à leurs jeunes à fabriquer et à utiliser des outils pour casser des noix. Les grands singes, les dauphins, les cochons, les éléphants et même les pies se reconnaissent dans un miroir, test classique de la conscience de soi que les enfants ne réussissent pas avant 18 mois. Mais les implications ne sont pas uniquement scientifiques. Elles sont aussi éthiques, juridiques et politiques. Pourrons-nous continuer de traiter les animaux comme des choses ? Pendant la canicule, les images de ces hangars où s’entassaient les cadavres d’animaux avaient de quoi couper l’appétit de ceux qui ont un cœur en plus d’un estomac.

Notre code civil témoigne de cette chosification de l’animal, qu’il qualifie archaïquement de bien meuble (article 528) IDEM pour le CANADA quand, en Allemagne ou en Suisse, les animaux sont expressément distingués des choses. Opposés à la reconnaissance juridique de la sensibilité des animaux, les lobbies de la chasse et de l’élevage ont obtenu lors du quinquennat précédent la mise à l’écart de toute réforme en la matière. Bref, en France, les animaux ne pensent pas parce que les chasseurs votent.

(1) Auteur de «Kamala, une louve dans ma famille», Flammarion, 2012. (2) Auteur de «la Personnalité juridique des animaux jugés au Moyen Age», l’Harmattan, 2012. (3) http://io9.com/5937356/prominent-scientists-sign-declaration-that-animals-have-conscious-awareness-just-like-us.

À LIRE AUSSI: Les Animaux sont aussi conscients que les humains
http://wolf-samantha.skynetblogs.be/archive/2012/08/30/animaux-sont-aussi-conscients-que-les-humains.html

Lisez la déclaration en anglais sur ce lien http://fcmconference.org/img/CambridgeDeclarationOnConsciousness.pdf

SOURCE: https://www.facebook.com/l214.animaux