Des nouvelles de Fukushima dont la situation ne s’est toujours pas améliorée, bien au contraire. Récemment, a été découvert
un produit, dérivé de la fusion des coeurs,
de nouvelles substances qui jusqu’alors n’étaient pas connues. Quant à
l’avenir des japonais, il y a de quoi se poser quelques questions…
Le 11 mars prochain, on commémorera les 5 ans de la catastrophe de Fukushima, et malgré les dissimulations de Tepco, (lien)
malgré l’étouffoir mis par les lobbys nucléaire sur cette catastrophe,
la centrale dévastée continue de cracher son poison, et il y en aura
pour tout le monde.
L’IRSN (institut de radio protection et de sûreté nucléaire) organisme dépendant du ministère français de la défense jugeait, dès le mois d’octobre 2011 que : « les
eaux contaminées issues de Fukushima représentaient le plus important
apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin
jamais observé ».
De quels radionucléides s’agit-il ?
Ce sont, pour la plupart, les plus persistants dans la nature : le strontium 90, le plutonium, et le césium 137.
On sait que ce dernier a une demi-vie de 30 ans, c’est-à-dire que sa
radioactivité s’étale sur au moins 2 siècles, et les scientifiques ont
évalué ces rejets provisoires à 35 800 TBq (térabecquerel), sachant qu’un TBq vaut 10 puissance 12 becquerels. lien
Or ce césium s’est réparti pour 19% sur le sol japonais, les 81% restant ont rejoint les eaux du Pacifique.
S’il est vrai qu’il faut des dizaines d’années pour que ces
substances toxiques atteignent le fond de l’océan, il n’en reste pas
moins qu’elles contaminent d’abord le plancton qui se trouve à la
surface, et même si le niveau de radioactivité est en dessous du seuil
officiel de nocivité pour les organismes marins, les poissons se
nourrissant de ce plancton ont accumulé le césium, le strontium, le plutonium…et l’humain qui va se nourrir de ces poissons va naturellement accumuler toute cette radioactivité.
Les fortes doses provoquent chez l’homme une atteinte grave du
système immunitaire, reproductif, des lésions cérébrales et des
affections rénales.
À faible dose, il y a risque accrus de cancers, de malformations,
d’atteintes des systèmes de veille, et du système cardiovasculaire. lien
Quand au strontium, il a une demi-vie de presque 29 ans, et il a tendance à se fixer dans les tissus osseux, dentaires, favorisant anémies et cancers.
Le plutonium est le plus dangereux : sa demi-vie est de plus de 24 000 ans, et grâce à la générosité d’Areva, qui a fourni en combustible radioactif MOX la centrale de Fukushima, notamment pour le réacteur n°3,
l’un de ceux qui a fondu, le niveau de radioactivité est si important
qu’aucun humain ne peut s’en approcher sans risquer pour sa propre vie. lien
Or ce plutonium continue à se dégager dans l’air, l’eau, et sur la terre, sans qu’il soit possible de l’empêcher.
Nous voilà prévenus…
Bien sur Tepco affirme faire le maximum pour freiner
cette mortelle pollution, mais la mise en place d’un « mur de glace »
souterrain fait long feu, la nappe souterraine est largement polluée, et
l’eau radioactive qui fuit de tous cotés rejoint chaque jour l’Océan
Pacifique.
Décidé quelques temps après la catastrophe, ce mur de glace est d’une telle complexité que 5 ans après, il n’est toujours pas opérationnel, même si l’exploitant promet que ce sera le cas en 2016.
Il s’agit de geler le sol à l’aide de tuyaux souterrains jusqu’à une profondeur de 27 mètres, sur 780 mètres de long, ce qui permettrait de limiter les rejets d’eau radioactive à 10 tonnes par jour, au lieu des 100 tonnes actuelles. lien
Pour l’instant l’avant dernière étape, qui consistait à la mise en
place de bouchons cimentés aux extrémités de galeries de grande section,
lesquelles sont envahies par des eaux très radioactives, a été achevé
en juillet 2015, et la dernière étape devrait débuter en mars 2016, si la NRA donne son aval.
Mais une certaine confusion demeure : en effet, en novembre 2014, Tepco reconnaissait l’échec de son mur congelé, et avouait ne pas avoir réussi à obturer la tranchée souterraine : celle du réacteur N°2 en contient 5000 tonnes, et celle du N°3, 6000 tonnes, ces eaux étant extrêmement radioactives. lien
Mais comme beaucoup le pensent, ce mur de glace semble être du domaine de l’utopie. lien
Il est question aujourd’hui de retenter l’utilisation de robots, malgré les échecs précédents.
En effet, la très forte radioactivité met à mal leur électronique, et
tous ceux qui ont été envoyés en milieu hostile n’ont pu remplir
durablement leur mission. lien
Les derniers en date sont donc 3 engins montés sur chenilles, et qui devraient intervenir dans le courant de 2016,
avec mission triple : l’un envoie de l’eau sous pression, le suivant
pulvérise de la glace carbonique, et le dernier devrait en principe
pouvoir aspirer le tout… lien
Mais qu’elle soit japonaise, française, américaine, ou russe, la
pseudo technologie de pointe est dépassée par le monstre qu’elle a
engendré.
Tepco et l’AIEA (agence internationale pour le développement de l’énergie atomique et civile) ne peuvent faire qu’espérer, et les adorateurs du dieu atome ne savent pas quoi faire d’autre.
Ils disent que ça va durer au moins 40 ans, couter quelques milliers de milliards d’euros,
que la population devra payer, et les milliers d’enfants qui déjà
pissent la radioactivité dans leurs urines ne seront plus là pour
constater le désastre.
Plus de 7000 travailleurs ont travaillé, ou
travaillent encore, sur ce chantier, et la radioactivité les atteint
violemment… un certain nombre d’entre eux ont « disparu » de la
circulation : on évoque plus de 1400 victimes.
S’il faut en croire la préfecture de Fukushima, le nombre de décès dans la population imputables essentiellement à l’accident nucléaire serait supérieur à 2000. lien
Pour compléter ce tableau noir, il faut évoquer une scandaleuse
manœuvre d’un fabriquant de dosimètres, ceux qui ont été proposés aux
habitants de la région de Fukushima.
Ce dernier reconnait que ses appareils ne mesurent que 60% de la réalité.
En effet, l’entreprise Chidoya Technol Corporation, a annoncé sur son site web que leurs dosimètres affichaient une dose d’exposition cumulée inférieure à la dose ambiante de 30 à 40%, minimisant ainsi l’impact de la pollution radioactive. lien
Article intégral sur Agoravox.fr via Sott.net
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