lundi 31 janvier 2011

Gaz de schiste : Sarkozy veut copier l’Amérique…

L’exemple catastrophique de l’Arkansas

Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc.

Au cours des quatre derniers mois de 2010, près de 500 tremblements de terre ont secoué Guy en Arkansas. En 2009, 38 séismes ont eu lieu dans tout l’État. Le point culminant de la fréquence des séismes a été atteint le 30 décembre, avant et pendant la mort de 100 000 poissons, sur une distance de 20 milles au long de la rivière Arkansas, incluant Roseville Township. La nuit suivante, 5000 carouges à épaulettes et étourneaux sansonnets sont morts subitement en tombant du ciel à Beebe. Le coupable le plus probable de ces trois événements serait la fracturation hydraulique, puisqu’elle provoque des tremblements de terre entraînant la libération de toxines dans l’environnement.

Un examen de l’histoire des séismes et du forage en Arkansas révèle une hausse consternante de la fréquence des tremblements de terre après un forage avancé. Le nombre de séismes en 2010 équivaut presque à celui enregistré pour tout le 20e siècle ! L’industrie du pétrole et du gaz nie bien sûr toute corrélation mais l’avènement d’hydrofraction suivie de séismes est une histoire qui se répète à travers le pays.

En 1996, la production de gaz de schiste aux États-Unis comptait pour 2% de toute la production nationale de gaz naturel. Certains analystes de l’industrie prévoient que le gaz de schiste représentera la moitié de la production nationale de gaz dans les 10 prochaines années. En 2000, les estimations des réserves de gaz des États-Unis étaient de 177 billions de pieds cubes, mais elles ont grimpé jusqu'à 245 billions de pieds cubes en 2008. Ces nouvelles technologies incitent les experts à multiplier par neuf les estimations des réserves mondiales de gaz !

Pour un gel immédiat des prospections sur l’ensemble du territoire français.

L’exploitation dans les différentes régions françaises conduirait inéluctablement à des dégâts considérables ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.

C'est pourquoi, du Larzac à la Drôme en passant par les Cévennes et l'Ardèche, des collectifs composés d'associations, de syndicats, de partis politiques se lèvent contre ce mode d'exploitation et dénoncent :

- l'absence d'information et de débats publics,

- les conséquences environnementales désastreuses (pollution des réserves d'eau potable, du sol et des sous-sols),

- l'aberration énergétique et la fuite en avant que ce choix représente à l'heure de la lutte contre le changement climatique,

- les ravages en termes socio-économiques (agriculture, tourisme,...)

- les atteintes irréversibles à la santé (produits mutagènes, reprotoxiques ou cancérigènes).

D’après un géologue, la Fontaine de Vaucluse, première source de France pour les volumes débités risquerair d'être polluée. Elle est classée cinquième au rang mondial avec un débit d'eau annuel oscillant entre 630 et 700 millions de m³. La source est l'unique point de sortie d'un bassin souterrain de 1 100 km² récupérant les eaux du Mont Ventoux, des monts de Vaucluse, du plateau d'Albion et de la montagne de Lure.

Pour toutes ces raisons, il est urgent d’avoir un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette nouvelle folie industrielle.

LA vidéo à voir : GASLAND

Source : http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/gaz-de-schiste-sarkozy-veut-copier-87893

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