vendredi 18 mars 2011

PLUTONIUM MOX ET CIE, la pire invention humaine

Le plutonium de la Hague pourrait exploser spontanément !

Au moment où la situation devient tragique dans les réacteurs nucléaires de Fukushima au Japon, il convient de rappeler ce que nous écrivions il y a déjà dix ans, en octobre 2001, à la suite d’un petit article très discret de Ouest-France :

C’était la révélation qu’à la Hague en Normandie (centre de retraitement d’ailleurs fournisseur du nucléaire japonais), on ne peut exclure une explosion spontanée de futs contenant du plutonium.

Le plutonium est à ma connaissance la pire des substances jamais inventée dans l’histoire humaine.

Une substance dont il faut d’ailleurs craindre une dissémination depuis le Japon, puisque le plutonium est une composante du combustible MOX.

Aucun expert français – ni même les écolos entendus dans les médias jusqu’à ce soir - ne nous parle de la nature dévastatrice à longue portée d’un éventuel nuage radioactif comportant des particules de plutonium, ceci écrit le 15 mars à 19 h 40 ).

Mieux qu’à Toulouse ! On savait déjà, suite à l’actualité post-attentat, qu’un avion s’écrasant sur le centre de retraitement de la Hague (Manche) produirait une pollution égale à 60 ou 70 fois Tchernobyl…
Mais depuis vendredi dernier, on a appris bien pire (dans l’indifférence générale des médias parisiens).
Vendredi 12 octobre 2001, sur demande du préfet, un ingénieur en retraite a témoigné devant la commission de surveillance de stockage des déchets radioactifs de la Manche.
Confirmant qu’il n’est pas antinucléaire, l’ingénieur Christian Kernaonet a voulu libérer sa conscience, et a confirmé ce dont on se doutait : De 1969 à 1977, les fûts radioactifs ont été classés n’importe comment, certains baignant dans la nappe phréatique, tandis que les bordereaux d’inventaire étaient incomplets.
Mais vient la révélation la plus effrayante : Alors que le site contenait pas moins de 100 Kg de plutonium disséminés, les fûts concernés ont été ‘’reconcentrés'’.
D’où le risque de ‘’criticité'’. De quoi s’agit-il ? D’une explosion spontanée.
On sait que la chaleur d’une centrale nucléaire provient de l’accumulation de matières radioactives, concentration qu’on régule en douceur, en écartant ou en rapprochant à temps voulu les barres d’uranium enrichi, afin d’éviter que le réacteur ne s’emballe et n’explose.
On sait également que le plutonium est un poison artificiel à côté duquel des fléaux comme l’amiante, les prions et le bacille du charbon ne sont que des maux infiniment moindres.
En matière de plutonium, la dose mortelle pour l’être humain se situe au millionième de gramme.
Produit inévitable de l’industrie nucléaire civile, le plutonium ne sert guère qu’à produire des bombes, et sa durée de demi-vie est de 24 000 ans ! Si les moines carolingiens avait eu la mauvaise idée de découvrir la radioactivité, des gens d’armes du roi auraient du garder sous haute surveillance les sites pollués depuis Charlemagne, avant de succéder sans heurts aux bandes révoltées durant les guerres civiles et les jacqueries, puis aux agents républicains après 1789, aux troupes allemandes d’occupation, etc. Et il ne nous resterait quand même jamais que 23 000 ans de ‘’demi-vie'’ pour surveiller encore et toujours ces même sites. (Ceci n’est d’ailleurs rien à côté de l’uranium 235 et 238, du potassium 40 et du thorium 232, produits radioactifs dont la demi-vie se calcule… en milliards d’années !).
Voilà ce qu’on appelle le respect des générations futures ! Et tout cela pour un mode de production d’énergie qui n’est même pas rentable, qui a surtout servi des intérêts financiers privés considérables, ne protège pas réellement de l’effet de serre, et consacre la vulnérabilité de la France (là où on croyait garantir son indépendance).
Et bien voilà la garantie que les manuels d’histoire-géo de l’an 5000 se souviendront à coup sûr de la courte période 1950/2000+, en exécrant pour l’éternité la lâcheté et l’inconscience des Français de cette époque, la nôtre.
Une explosion nucléaire spontanée à La Hague ? ‘’Le risque Zéro ne peut être garanti'’, confirme l’ANDRA (agence nationale des déchets radioactifs). La DRIRE pense le contraire (mais c’est également ce qu’elle avait garanti à Toulouse !).
Comme dit ‘’Ouest-France'’, sortant de sa réserve, c’est ‘’Edifiant et préoccupant'’.

[Source ‘’Nucléaire : les inquiétudes d’un ingénieur'’, par Jean-Pierre Buisson, samedi et dimanche 13/14 oct. 2001, ‘’Ouest-France'’, page 6, toutes éditions de Brest au Mans, et de Cherbourg à Luçon.]

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